Chapitre 10 – Un comportement doit être généralisé
« La généralisation est la tendance des effets de l’apprentissage à être transférée ou déployée » (Rivière, 2006, p.253). Lorsqu’un comportement est généralisé, il peut apparaitre avec différentes personnes, dans différents environnements, à différents moments etc. S’il n’est pas généralisé, il n’apparait que dans certaines conditions bien strictes. Il existe deux types de généralisation.
Généralisation du stimulus
La généralisation du stimulus a lieu lorsqu’un comportement qui a été renforcé dans un certain contexte (en présence de certains SD) est émis dans un autre contexte. Par exemple, un enfant avec qui uniquement les parents ont travaillé sur la réponse à des consignes motrices comme « touche la tête », répond à ma consigne alors qu’il ne m’a jamais vu. Sans rentrer dans des détails liés à la façon dont sont enseignés les comportements, il n’est pas toujours désirable qu’un comportement soit tout à fait généralisé, par exemple, on ne veut pas qu’un enfant réponde à l’instruction « viens » quelle que soit la personne.
Terzich & Morrow (1996) proposent une généralisation en 5 niveaux :
Niveau 1 :
Généralisation entre les tuteurs
Niveau 2 :
Généralisation entre les stimuli (matériel – instructions etc.)
Niveau 3 :
Généraliser entre les lieux, les moments et les distractions
Mise en place de la rapidité de réponse, du taux et de la force des réponses
Niveau 4 :
Généraliser à l’environnement naturel
Niveau 5 :
Généraliser à la communauté verbale
Généralisation de la réponse
Ceci fait référence à l’émission de comportements qui n’ont pas été entrainés mais qui sont fonctionnellement équivalents aux comportements qui ont été entrainés. Un exemple : on enseigne à un enfant à transvaser des lentilles d’un récipient à un autre en utilisant une pince à épiler ; et plus tard on le voit transvaser tout seul les lentilles avec une petite cuiller.
Rivière, V. (2006). Analyse du comportement appliquée à l’enfant et à l’adolescent. Presses universitaires du Septentrion.