Quand j’entends ce genre de commentaires ils viennent en général (1) de psychanalystes, (2) de personnes ne connaissant pas grand chose à l’ABA (et les deux vont souvent ensemble). Alors sans vouloir rentrer dans le débat de l’efficacité (ou de la non-efficacité) de la psychanalyse à traiter les causes des comportements voilà ce qu’un analyste du comportement peut répondre.
Lorsque l’on cherche à modifier des comportements, on doit prendre en compte l’individu dans son environnement. En effet, c’est l’environnement qui va faire que des comportements se maintiennent. Cependant, les différences individuelles sont à la base de notre approche et si on ne les prend pas en compte, nos actions sont vouées à l’échec. Si l’on parle de comportements en partiiculiers (la plupart du temps inadaptés), une analyse fonctionnelle précise nous permet d’analyser un comportement de façon suffisamment précise pour le diminuer tout en (la plupart du temps) le remplaçant par un autre comportement adapté… donc on traite le symptôme et la cause.
Si l’on parle de troubles en particuliers, comme l’autisme puisque c’est mon domaine de spécialité, notre façon de voir ce trouble doit être amenée par des informations scientifiques et objectives. Alors, si l’on part des prémisses que l’autisme est un trouble du développement, avec une base génétique et environnementale, lorsqu’un spécialiste ABA propose des programmes éducatifs, il agit sur les deux, cause et symptôme. Mais si l’on part des prémisses que l’autisme est un trouble relationnel, là en effet en ABA on ne s’occupe pas du tout de la cause (relation mère-enfant)…mais cette cause est complètement hypothétique, même « farfelue » (pour être politiquement correct) et toutes les personnes se tenant informées sont au courant de ce fait.