Cette méthode est très controversée, et comme dans toute controverse, ce qui peut nous permettre de trancher d’un côté ou de l’autre, ce sont des arguments scientifiques. Surtout lorsque l’on parle de personnes en difficultés, en souffrance, et lorsqu’on parle de sujets comme l’autisme et les TED qui sont encore assez « mystérieux ».

Concernant la communication facilitée, il existe cette recherche (en anglais – pdf – 1.4 Mo) ayant été réalisée en 1995, aux Etats Unis.
Cette recherche a été publiée dans un journal très connu et contrôlé suivant ce que l’on appelle « peer review », c’est à dire qu’avant publication, toutes les informations sont v érifiées à la loupe suivant les critères scientifiques les plus stricts, ce qui est normal lorsque l’on parle de soins !! Vous ne voudriez pas que votre cardiologue essaie sur vous un nouveau médicament dont l’efficacité n’a pas été vérifiée !!

Les auteurs ont créé trois situations dans lesquelles on posait des questions à l’enfant et il devait répondre par l’intermédiaire du « facilitateur ». Ces questions concernaient ce qui était représenté sur des images :

1 – Le facilitateur et le patient voyaient les mêmes images
2 – Le facilitateur ne voyait pas l’image
3 – Le facilitateur voyait une « fausse image » (et le patient en voyait une autre)

Les résultats sont que le patient n’a tapé les bonnes réponses que lorsque le facilitateur avait accès aux infos, n’a jamais tapé la bonne réponse lorsque le facilitateur ne voyait pas l’image, et a tapé la réponse concernant l’image vue par le facilitateur dans la condition 3 et pas l’image que voyait l’enfant avait accès. Donc il n’existe aucune communication venant de la part de l’enfant !

Référence :
Montee, B. B., Miltenberger, R. G., & Wittrock, D. (1995). An experimental analysis of facilitated communication. Journal of Applied Behavior Analysis, 28, 189-200.

Recherche disponible gratuitement ici en format pdf (1.4 Mo).